La civilisation Maya

PRÉSENTATION

Découvrez l’une des civilisations précolombiennes les plus puissantes et ingénieuses qui aient vécu sur terre, les Mayas.

 

Réputées pour leurs connaissances approfondies de l’art, de l’écriture, de l’architecture, des mathématiques et de l’astronomie, cette civilisation ne ressemble à aucune autre civilisation voisine.

Côté géographie…

 

La partie maya, qu’on appelle Méso-Amérique, s’étend sur cinq pays soit une surface globale d’environ 340 000 km2 (approximativement la superficie de l’Allemagne).

 

Le territoire des Mayas comprend :

  • Le sud-est du Mexique
  • Le Belize
  • Le Guatemala
  • L’extrémité ouest du Honduras
  • L’extrémité ouest du Salvador

 

Le territoire maya se subdivise en trois régions :

– Les Hautes Terres : relief montagneux et côte Pacifique

– Les Basses Terres du Sud : recouvertes d’une forêt tropicale dense et humide.

– Les Basses Terres du Nord : dépourvues de cours d’eau et au climat sec.

Côté histoire…

 

Installés il y a environ 4 500 ans entre le sud du Mexique, le Guatemala et le Belize, les ancêtres des Mayas ont progressivement étendu leur influence sur une superficie d’environ 340 000 kilomètres carrés. Ils y formaient des constellations de cités-états rivales où l’autorité était exercée par les nobles et les rois, comportant chacune une communauté agricole rurale. Elles étaient liées par le commerce et par un arrière-plan culturel partagé. Les Mayas ont construit des temples en forme de pyramide dans chaque ville, dans lesquels ils ont enterré leurs rois pour maintenir leur culte. Quelque 70 villes abritaient jusqu’à 70 000 Mayas, à l’apogée de la civilisation…

 

Au XVIème siècle lorsque les grands centres Maya sont abandonnés pour cause de changement climatique, d’épuisement du sol et de maladies importées d’Europe par les Espagnols, des exodes massifs ont eu lieu vidant les cités-états de leurs habitants. Néanmoins aujourd’hui les mayas n’ont pas disparu et sont bien vivants. Le peuple Maya compte toujours des représentants au Mexique, au Guatemala et au Belize.

 

Les 3 grandes périodes de la civilisation Maya

 

  • L’époque pré-classique : de -600 à +300 ans
  • L’époque classique : de 300 à 900 ans
  • L’époque postclassique : de 900 à 1500 ans

Côté organisation sociale…

 

La société maya est divisée en classes : nobles, religieux, militaires, artisans, commerçants et paysans. Elle est dirigée par des chefs héréditaires qui délèguent leur autorité sur les communautés villageoises à des chefs locaux. La terre, propriété de chaque village, est distribuée en parcelles aux différentes familles.

 

Les paysans Mayas vivaient dans de petits villages constitués d’ensemble de maisons de forme rectangulaire. Leurs maisons au toit de chaume étaient d’ordinaire des huttes à une seule pièce aux murs faits de poteaux de bois entrecroisés et recouverts de boue séchée. Ils utilisaient ces huttes pour y dormir et pour y faire la cuisine et la sieste.

 

La répartition du travail entre hommes et femmes était clairement définie : les hommes entretenaient les huttes et s’occupaient des champs de maïs, et les femmes préparaient les repas, confectionnaient les vêtements et veillaient aux bons soins de la famille. Ces méthodes agricoles anciennes et ces traditions familiales ont survécu au fil des siècles et constituent encore le mode de vie de nombreuses communautés rurales.

Côté langue…

 

Leur éparpillement géographique a entraîné l’évolution de plusieurs langues qui sont de souche commune, mais suffisamment différentes les unes des autres pour faire en sorte que les différents groupes d’origine maya ne peuvent se comprendre entre eux. Cette divergence linguistique complique d’ailleurs les efforts de traduction des inscriptions hiéroglyphiques retrouvées à l’emplacement des cités états.

 

D’après les historiens, ce sont 69 langues mayas qui auraient été recensées et reconnues. Seules 29 d’entre elles sont encore parlées couramment. Parmi les plus répandues, on trouve le tzeltal, parlé par près de 400 000 personnes, ou le cakchiquel, parlé par 500 000 personnes. La plus parlée des langues mayas est le quiché qui est parlé par près de 2 millions de personnes.

Côté écriture…

 

L’écriture maya apparaît à partir de 300 av. J.-C. et passe assez rapidement d’une forme logographique, où chaque mot est représenté par un dessin, à une forme mixte, logographique de type syllabique : le mot est représentée par un signe.

 

Les Mayas utilisaient 800 signes individuels, disposés deux par deux en colonnes se lisant de gauche à droite et de haut en bas. Les signes mayas représentaient des mots ou des syllabes se combinant pour désigner n’importe quel concept.

Les inscriptions hiéroglyphiques étaient soit gravées dans la pierre sur des monuments architecturaux, soit peints sur du papier, des murs de plâtre ou des objets en céramique. Le système d’écriture n’était pas alphabétique. De nos jours, l’écriture maya est actuellement décodée à environ 80 %.

Côté religion…

 

Les Mayas croyaient à la répétition des cycles de la création et de la destruction. Les rituels et les cérémonies étaient étroitement reliés à ces multiples cycles terrestres et célestes. Le rôle du prêtre maya était d’interpréter ces cycles et de prophétiser les temps passés et à venir. Si des temps sombres étaient prévus, il fallait faire des sacrifices pour apaiser les dieux.

 

Pour suivre ces cycles ils utilisaient plusieurs calendriers : un calendrier sacré, le plus important de 260 jours, appelé calendrier Tzolk’in; un calendrier de 365 jours fondé sur l’année solaire (les Mayas ont mesuré la durée de l’année solaire, l’estimant à 365,2420 jours, alors que pour les astronomes modernes elle est de 365,2422 jours. Soit une différence de seulement 17 secondes. Or les Mayas étaient incapables de connaître l’heure, la minute ou la seconde), et le calendrier haab; un calendrier lunaire.

 

Si la religion maya reste encore obscure, on sait néanmoins qu’elle considérait le cosmos comme composé de trois entités différentes : le monde inférieur, la terre et le ciel.

Côté jeux…

 

Le jeu de la pelote était un sport aux accents rituels, pratiqué à partir de 1400 av J.C par les peuples précolombiens de Méso-Amérique. Ce sport était pratiquée aussi bien dans la vie quotidienne que dans les célébrations religieuses. Au cours des millénaires de son existence, le sport a connu différentes versions dans différents endroits. Aujourd’hui le terrain de balle de Chichén Itzá est le plus grand et le plus connu avec ses 170 m de long et 70 m de large.

 

Comment se pratiquer ce jeu ?

 

Le jeu se composait de deux équipes et d’une balle en caoutchouc, le terrain était comme creux et muré. Le terrain présent à Chichen Itzá mesure 170 mètres de long et 70 mètres de large. L’objectif du jeu était de faire passer le ballon à travers des cerceaux en pierre qui se trouvaient de chaque côté, en utilisant uniquement les hanches.

 

Pour jouer au jeu de la pelote, les chefs sélectionnaient les meilleurs guerriers, les plus agiles et les plus forts, et le public croyait que pendant le jeu, ses joueurs représentaient des divinités sur le terrain. D’ailleurs à la fin de la partie le meilleur combattant du jeu était offert en sacrifice afin de donner son chanté aux dieux.

Côté coutumes…

 

Pour les Mayas, le sacrifice sanglant était nécessaire à la survie des dieux, transportant l’énergie humaine vers le monde surnaturel des esprits et des dieux pour recevoir en retour un pouvoir surnaturel.

 

Le sacrifice le plus couramment attesté est l’autosacrifice par saignée, notamment par automutilation. Certains documents montrent des souverains utilisant un couteau pour s’entailler le pénis, où il laissait couler le sang sur du papier contenu dans un bol. D’autres montrent que les épouses des rois prenaient aussi part à ce rite, en tirant par exemple une corde hérissée d’épines à travers leur langue. On faisait brûler le papier taché de sang, et la fumée qui s’en élevait établissait une communication directe avec le monde des dieux.

 

La coutume voulait que les prisonniers, les esclaves, surtout les enfants et notamment les orphelins et les enfants illégitimes que l’on achetait spécialement pour l’occasion, soient offerts en sacrifice. Avant l’ère des Toltèques, on sacrifiait plutôt les animaux que les humains.

Côté mathématique…

 

Les Mayas utilisaient un système en base 20 comprenant un sigle zéro. Les inscriptions montrent qu’ils étaient capables de manier de très grands nombres.

Le système mathématique de base 20 (vicésimal), de même que leur méthode de positionnement graphique, leur permettait des calculs à l’infini.

 

Cela leur a permis de mener des recherches astronomiques poussées où le degré de précision est très impressionnant. Les prêtres et astronomes mayas ont estimé de façon très pointue la durée de l’année solaire. Le calendrier grégorien détermine l’année solaire à 365,2425 jours, le calendrier maya à 365,2420 jours et l’astronomie moderne à 365,2422 jours.

 

En clair, sept siècles avant les Européens, munis d’instruments archaïques et après des années d’observations au cœur de la jungle, les Mayas ont été capables de déterminer la durée d’une année solaire avec une précision extrême. Leurs analyses astronomiques étaient très précises, leurs études du mouvement de la lune et des planètes étaient remarquables pour des gens qui ne travaillaient qu’à l’œil nu…

De nos jours…

 

Actuellement, la population Maya ne compte plus que 8 millions d’individus qui demeurent marginalisés et qui sont répartis majoritairement au sud du Mexique, au Guatemala et au Belize.

 

Les Mayas contemporains vivent essentiellement d’agriculture et d’artisanat, et beaucoup d’entre eux n’on toujours pas accès aux soins et à l’éducation, comme par exemple dans la région du Chiapas au Mexique, 62% des enfants demeurent analphabètes et beaucoup ne parlent pas encore l’espagnol. Un phénomène qui s’explique par la situation économique précaire des familles.

 

Aujourd’hui, leurs vies sont bien différentes de celles de leurs ancêtres, bâtisseurs de pyramide, astronomes hors pair, inventeurs d’un calendrier solaire, et grands mathématiciens. De ce passé glorieux, ils ont toutefois conservé une culture, des secrets, un patrimoine et des traditions religieuses, vestimentaires et culinaires.

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